Le budget 2021 de la COCOF a été voté ce vendredi 11 décembre en séance plénière par le Parlement francophone bruxellois. Ce budget, en augmentation par rapport au précédent exercice, s’élève à 559 millions. Il présente un léger déficit d’environ 1%, qui correspond à l’impact de la crise de la COVID sur les recettes de la COCOF.
Le budget 2021 tel qu’approuvé aujourd’hui démontre que les ambitions que s’est données le Collège de la COCOF sont à la hauteur des défis sociaux et sanitaires auxquels les Bruxelloises et les Bruxellois font face.
Pour Barbara Trachte, Ministre-Présidente de la COCOF : « Dans un contexte budgétaire très compliqué au niveau régional, lié à l’ampleur de la crise de la COVID-19, la COCOF a prévu un budget important pour le plan de relance, à hauteur de près de 10 millions d’euros. Cette provision doit servir à soutenir les secteurs qui œuvrent au bien-être des Bruxelloises et des Bruxellois qui sont particulièrement touchés par la crise sanitaire et ses conséquences. Par ailleurs, pour financer un nouvel accord non marchand, la Région a dégagé une enveloppe qui atteindra 30 millions d’euros au terme de la législature pour les entités de la COCOF, de la COCOM et de la VGC. Ce montant permettra une revalorisation qui concerna près de dix-milles travailleurs relevant des dispositifs subventionnés par la COCOF. En 2021, ce sont donc 3 millions d’euros qui sont ainsi provisionnés pour la négociation et l’exécution de ces mesures en vue de la revalorisation salariale d’un grand nombre de travailleurs des secteurs de l’aide et du soin. »
Malgré la crise, le Collège de la COCOF a tenu a dégagé une part du budget à de nouvelles politiques afin d’accentuer encore son engagement pour le bien-être de tous les Bruxelloises et les Bruxellois. Ces nouvelles politiques concernent l’ensemble des secteurs de la COCOF : l’enseignement, la santé, la formation professionnelle, la petite enfance, l’aide aux personnes handicapées, la cohésion sociale, la culture, les affaires sociales et le sport.
« Pour le secteur du handicap, la priorité absolue reste le développement de l’offre de service, tant d’hébergement que de répit ou des services d’accompagnement. Parmi les nouveaux projets : 20 nouvelles places pour des personnes en situation de handicap ouvriront dès janvier 2021 dans le cadre du projet de logement inclusif Riga et 20 nouvelles places pour enfants polyhandicapés ouvriront en septembre 2021 au Centre de Jour pour Enfants Non Scolarisés « CREB Anderlecht ». En enseignement, je me réjouis de pouvoir annoncer la construction des deux nouvelles écoles secondaires à pédagogie active, l’école Jules Verne et le LAB Marie Curie, sur le site du CERIA mais aussi la rénovation de l’Institut Alexandre Herlin qui permettra à l’école d’accueillir des enfants porteurs d’un handicap mental modéré à sévère. En culture, Bruxelles soutiendra son secteur en posant les jalons d’un futur guichet des arts, en travaillant à la mise sur pied d’une maison des cultures urbaines et en soutenant la candidature de notre Région en tant que Capitale européenne de la Culture en 2030. Nous sommes persuadés que ce projet permettra de soutenir notre foisonnement, notre dynamisme et notre diversité culturelle », explique Rudi Vervoort, en charge de l’Enseignement, des Crèches, de la Culture, des Personnes handicapées, du Tourisme et du Transport scolaire.
Pour Bernard Clerfayt, en charge de la Formation professionnelle et des Relations internationales : « Les dernières estimations indiquent qu’entre 17.000 et 25.000 Bruxellois viendront gonfler les chiffres du chômage en 2021. Pour eux, mais aussi pour tous ceux qui aujourd’hui éprouvent des difficultés à décrocher un emploi, la formation constitue un levier essentiel pour une insertion durable sur le marché de l’emploi. De courte durée, à distance, orientée vers des métiers en souffrance, etc. l’offre de formation doit être redéployée et coller aux besoins des entreprises. A côté du budget dédié à la Formation professionnelle en COCOF, des moyens supplémentaires provenant de la Région permettront d’atteindre l’objectif de mettre plus de Bruxellois à l’emploi »
Alain Maron, en charge de l’Action sociale et de la Santé : «Pour l’année 2021, l’attention sera évidemment portée sur les conséquences de la crise sanitaire. Ainsi, les services de médiations de dettes se verront particulièrement renforcés. L’offre de soins en santé mentale sera également élargie grâce à la création de lieux de liens qui permettent un accès aux services à des publics fragilisés et grâce au développement d’équipes mobiles. Par ailleurs, en 2021, seront agréés au moins cinq nouvelles Maisons médicales. Enfin, une nouvelle maison d’accueil organisée par les Petits Riens permettra d’accueillir 45 places pour des familles monoparentale. »
Au niveau de la Promotion de la santé et de Politique familiale, autres compétences de Barbara Trachte : « En Promotion de la Santé, des moyens importants sont dégagés, en 2021, pour travailler, dans le cadre de la crise COVID, avec les associations du secteur pour faire de la prévention et de la réduction des risques vers les publics sous les radars. Par ailleurs, en matière d’accompagnement des personnes âgées, nous augmentons de 5% le nombre d’heures consacrées à l’aide à domicile. Enfin, au niveau de l’EVRAS, nous poursuivrons nos efforts en 2021 en augmentant encore le nombre d’animations via une augmentation du budget et en poursuivant nos actions comme la mise en place d’une recherche en économie de la santé ».
Nawal Ben Hamou, en charge de la Cohésion sociale et des Infrastructures sportives : « Dans le contexte de la crise Covid, un budget supplémentaire de 406.000€ a été débloqué pour venir en aide aux différents acteurs du monde sportif amateur bruxellois. Le budget Sport de la COCOF connaîtra par ailleurs une hausse de 4% en 2021 pour soutenir les clubs et ASBL bruxellois. Par ailleurs, pour accompagner les acteurs de la Cohésion sociale qui assurent le maintien du lien social lors de la crise Covid, près de 3.500.000 € ont été dégagés en 2020 dans le cadre des mesures d’urgence et de relance. L’ensemble de ces mesures qui verront leurs effets se poursuivre en 2021, démontre la volonté du Collège de soutenir ce secteur essentiel. Le budget 2021 de la cohésion sociale connaîtra une légère évolution (+75.000 € hors indexation) dans l’attente d’une décision quant au financement du nouveau décret de cohésion sociale. »