Conformément aux engagements pris dans le cadre du plan intra-francophone de lutte contre les violences faites aux femmes 2020-2024 (PVIF), les Ministres des Droits des femmes de la Wallonie, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF, Christie Morreale, Bénédicte Linard et Barbara Trachte, s’associent pour lancer un appel à projets visant à prévenir et lutter contre les violences gynécologiques et obstétricales.
Les violences obstétricales et gynécologiques, qui étaient considérées durant des années comme un sujet profondément tabou, sont aujourd’hui régulièrement dénoncées. Grâce à des mouvements de revendication et de dénonciation tels que #payetonuterus ou encore #monpostpartum, de nombreux témoignages de femmes dénonçant ces violences ont pu être entendus. Ils ont permis de visibiliser des actes obstétricaux et/ou gynécologiques abusifs non-consentis, des comportements sexistes, des commentaires infantilisants, déshumanisants jugeants voire homophobes et/ou transphobes. Ces témoignages, qui se rejoignent, permettent notamment de montrer le caractère systémique de certains comportements ou de certaines réalités vécues par les femmes tout le long de leur vie.
Dans l’intimité d’une consultation médicale ou d’un accouchement, des femmes sont parfois victimes de pratiques déplacées ou violentes. Il peut s’agir par exemple d’épisiotomies ou de touchers vaginaux pratiqués sans consentement ou encore la non-utilisation de l’anesthésie pour des interventions très douloureuses. Ceci peut notamment entraîner une perte de l’autonomie des patientes et de leur capacité à disposer en toute liberté de leur propre corps et de leur sexualité, affectant ainsi négativement leur qualité de vie.
« Ce nouvel appel à projets inédit, conjoint aux trois entités francophones et qui vient d’être lancé, vise à sensibiliser sur des questions encore peu connues du grand public mais surtout à lutter contre ces formes de violences », soulignent les trois Ministres.
Au total, 300.000 euros ont été dégagés (dont 150.000€ par la Région wallonne, 100.000€ par la Fédération Wallonie-Bruxelles et 50.000€ par la Cocof) pour mettre en place des projets visant à renforcer l’information, la sensibilisation et la prévention. Il s’agira, par exemples, de réaliser des campagnes de communication, des outils ou encore projets pilotes à destination du grand public, du public concerné par les violences gynécologiques et obstétricales ou encore pour les professionnel.le.s. L’organisation et/ou la création de formations des (futur·es) professionnel.le.s seront aussi soutenues.
Les projets débuteront au plus tôt en novembre 2022 et dureront maximum un an.