Prendre soin des Bruxellois·es, c’est leur assurer un cadre de vie sain et naturel, une Région où il fait bon vivre. Et ça passe par la gestion de nos déchets, car la propreté est essentielle à notre bien-être ! La malpropreté génère en effet des émotions négatives, nuit à l’attractivité de Bruxelles et au bien-être de ses habitant·es.
La propreté urbaine est un enjeu majeur pour la Région de Bruxelles-Capitale. Un combat dont le principal résultat est, en fait, invisible : une ville propre est une ville sans salissures, sans mégots et sans chewing-gums par terre, sans murs tagués, sans poubelles renversées, sans déjections canines. A ce titre, le travail des agent·es de propreté est essentiel et je les remercie. Mais l’action de nettoiement des voiries n’est que la pointe visible de l’iceberg. Elle doit être soutenue par une action collective qui implique tous les usager·es et les gestionnaires de la Région.
Pour maintenir les rues propres, nous avons donc décidé de fédérer tous les acteurs publics et privés impliqués dans la propreté sur notre territoire autour de cet objectif commun : embellir Bruxelles, durablement. C’est ainsi que clean.brussels a vu le jour ! Une grande première pour Bruxelles, qui en plus de trente années d’existence n’avait jamais connu de stratégie de propreté publique concertée.
Avec ses 65 mesures, clean.brussels structure l’action publique et privée pour agir efficacement sur tous les aspects de la propreté : des poubelles en rue au bon endroit et régulièrement vidées, plus de points de collecte des encombrants pour qu’ils ne deviennent pas des dépôts, plus de sensibilisation dans les écoles et sur les marchés, plus de caméras pour réprimer les dépôts illégaux, etc.
Néanmoins, le meilleur rapport propreté/coût est obtenu dans une ville qui produit moins de déchets. Or aujourd’hui, près de 500.000 tonnes de déchets non-triés sont brûlés chaque année, soit l’équivalent de 200 fois le poids de l’Atomium. L’incinération de ces déchets rejette l’équivalent en CO2 de 145.000 voitures. Pour mettre fin à cette pollution et ce gaspillage de ressources, la Région bruxelloise s’engage à réduire ses déchets brûlés de 30 % en 2030 et à en finir avec cette overdose de déchets.
Pour atteindre cet objectif, nous mettons en place une politique transversale de gestion et réduction des déchets qui prévoit plus de responsabilité des entreprises dans la production et la gestion des déchets et qui introduit l’interdiction des plastiques à usage unique dans les administrations publiques, l’obligation de tri des biodéchets pour tous·tes et de nouvelles fractions de tri pour les professionnels (matelas, métal, bois, textile), la mise en place de plus de réemploi ou encore la promotion des courses en vrac. Chaque déchet trié ou évité, c’est une ressource qui a une seconde vie ou une ressource qui ne doit pas être produite et qui coûte donc moins cher, au portefeuille et à la planète.
Ainsi, les déchets alimentaires des Bruxellois·es produiront de l’énergie locale et du compost pour fertiliser le sol de nos espaces verts et embellir Bruxelles grâce à une nouvelle usine de biométhanisation qui sera opérationnelle dès 2026 à Haren.
De son côté, Bruxelles-Propreté est en marche pour devenir une administration exemplaire et offrir un service de qualité aux Bruxellois·es et aux entreprises. Dans un monde qui change, la mission de l’Agence ne sera plus uniquement de collecter des immondices mais bien des matériaux… pour créer de l’activité locale et de l’emploi, que ce soit pour le recyclage ou le réemploi de ces ressources.
Dans cette optique, plus de services de proximité vont être offerts aux Bruxellois·es ; il y aura plus de conteneurs enterrés et plus de recypark mobiles dans les quartiers. En 2027, nous aurons 10 recypark à Bruxelles (contre 5 en 2019 et 7 en 2024).
Résultat, en 2050, le déchet aura pratiquement disparu. Bruxelles sera plus riche grâce aux ressources précieuses que Bruxelles-Propreté et ses partenaires mettront à disposition des entreprises de l’économie circulaire pour développer des produits locaux. Avec la fin du suremballage de produits, les rues de Bruxelles seront plus propres, plus belles, pour le bien-être des Bruxellois·es et pour le climat.
Objectifs :
- Diminuer de 30% les déchets que nous envoyons à l’incinérateur.
- Rendre notre Région toujours plus circulaire par plus de tri des administrations publiques dont les communes, des entreprises et des Bruxellois·es et plus de services de proximité pour les habitant·es.
- Rendre notre Région durablement plus propre en travaillant à la racine des causes des insalubrités tout en sanctionnant les responsables des actes inciviques.
Quelques dates clés :
- 2022 : obligation de tri des déchets de soin
- 2023 : obligation du tri des déchets généralisée et complétée des ménages et non-ménages, dont les déchets organiques et le P+MC ; réorganisation des collectes dans 10 communes ;
- 2023 : fin des récipients alimentaires et de boisson à usage unique dans les administrations publiques
- 2025 : obligation de tri des déchets textiles
- 2026 : mise en service de l’unité de biométhanisation de Bruxelles sur le site de la station d’épuration Nord, à Haren. Son objectif est de traiter entre 25.000 et 30.000 tonnes de sacs orange et verts par an.
- 2030 : objectif de diminution de 30% des déchets à destination de l’incinérateur.