Le gouvernement fédéral et le gouvernement bruxellois se sont accordés avec le Port de Bruxelles, Infrabel et SFPIM Real Estate (propriétaire du terrain) sur la reconnexion du port et de son terminal à conteneurs au réseau ferroviaire. Le permis d’urbanisme vient d’être octroyé. Le train reliera donc le port de Bruxelles au reste du réseau ferré européen dès le 30 juin 2024. Une véritable plus-value environnementale et économique car davantage de fret ferroviaire, c’est moins de camions, moins d’émissions de gaz à effet de serre et des économies pour les entreprises confrontées aux embouteillages et à l’inflation.
Chaque habitant génère environ 40 tonnes de marchandises transportées par an. La logistique fait donc incontestablement vivre Bruxelles mais parfois, elle l’asphyxie. Le transport de marchandises représente 17 % des kilomètres parcourus en Région bruxelloise mais il est responsable de 29 % des émissions bruxelloises de gaz à effet de serre du secteur, 30 % des particules fines et 41 % des NOx.[1] Alors, dans le cadre de la Shifting Economy, le gouvernement bruxellois s’est fixé comme objectif de rendre le secteur de la logistique plus durable. En 2022, les travaux d’extension du terminal à conteneurs ont commencé afin de développer le transport par voie d’eau. En parallèle, le gouvernement bruxellois poursuit la transition écologique et économique du secteur de la logistique urbaine en travaillant sur tous les maillons de la chaine logistique du conteneur au colis, notamment au travers de centres de distribution urbaine pour le last mile et d’un Green Deal pour une logistique basses émissions, signé avec une cinquantaine d’entreprises installées sur le territoire régional.
Pour Alain MARON, ministre bruxellois de la Transition climatique et de l’Environnement, en charge du Port de Bruxelles : « Le retour du fret ferroviaire au port de Bruxelles était un de mes objectifs afin de réduire la pollution de l’air liée au trafic routier. Je me réjouis que celui-ci se concrétise dès l’été prochain, et remercie tous les partenaires de s’être ralliés à cette initiative. Ainsi, avec l’extension du terminal à conteneurs, le développement de centres de distribution urbaine et maintenant cette liaison ferrée, nous allons grandement améliorer l’approvisionnement de Bruxelles, tout en diminuant le nombre de camions sur nos routes afin de rendre Bruxelles plus agréable à vivre. Des projets qui s’inscrivent dans la stratégie climatique régionale, nationale et européenne. »
Le ministre fédéral de la Mobilité, Georges GILKINET, ayant également comme objectif de développer le rail pour le transport de marchandises, a tenu à répondre au besoin de la Région bruxelloise, en inscrivant le budget nécessaire pour ces travaux dans le plan pluriannuel d’investissement d’Infrabel : « La desserte ferroviaire du port de Bruxelles était enlisée dans un imbroglio juridique dont nous avons pu la sortir par la concertation avec Infrabel et la Région bruxelloise. En renouvelant la connexion entre le train et le Port de Bruxelles, nous offrons de nouvelles opportunités logistiques pour toutes les entreprises qui souhaitent réduire leur empreinte carbone et diminuons la pression routière sur toute la région bruxelloise. Cette connexion stratégique, au cœur de la Belgique et de l’Europe, a aussi été rendue possible par les moyens supplémentaires que nous avons dégagés pour redynamiser le rail en Belgique. L’objectif est clair : nous voulons doubler le volume de marchandises transportées par rail d’ici 2030 et ce nouveau tracé y participe pleinement, tout en assurant le développement économique du Port. Grâce à la remise en état de cette liaison ferroviaire, ce sont potentiellement 18.500 camions en moins chaque année qui circuleront sur les artères bruxelloises. C’est bon pour l’économie, pour le climat, pour la sécurité routière et pour la qualité de vie des Bruxelloises et des Bruxellois et je m’en réjouis ! »
Grâce à la coopération entre l’Etat fédéral, la Région de Bruxelles-Capitale, le Port de Bruxelles, Infrabel, SFPIM Real estate, le port de Bruxelles sera donc reconnecté au rail en 2024. Le tracé permettra aussi de désenclaver le site de Schaerbeek Formation et ainsi d’assurer le développement à terme de cette zone. Pour le Ministre-Président bruxellois, Rudi VERVOORT : « Assurer une desserte ferroviaire depuis le Port de Bruxelles constitue un élément clef et structurant de la politique de mobilité respectueuse de l’environnement promue par ce Gouvernement. Grâce à l’action conjointe du Port de Bruxelles et de Perspective, l’accord intervenu entre parties doit permettre de maintenir un nœud tri-modal hautement stratégique sur le territoire régional. Je suis donc ravi que les parties prenantes de ce dossier aient enfin réussi à trouver un accord, dans le respect de la réglementation, et dans l’intérêt de Bruxelles et de ses habitants. »
Julien Dugauquier, Président du Conseil d’administration SFPIM Real Estate se réjouit que « SFPIM Real Estate soit partenaire de la Région de Bruxelles-Capitale, du Port de Bruxelles, d’Infrabel et du Cabinet fédéral de la Mobilité, dans ce projet de redéploiement de ces terrains schaerbeekois. Acteurs et partenaires volontaires, nous agissons de concert pour servir le développement de la région en vue d’un impact positif bien au-des des limites régionales. »
Au niveau du développement économique, les entreprises bruxelloises auront dorénavant accès à une offre trimodale (eau-rail-route) pour faire venir leurs matières premières et/ou faire partir leurs produits. Le terminal à conteneurs offrira en effet des liaisons ferrées directes vers le reste de la Belgique et de l’Europe. Pour Benoît Gilson, CEO d’Infrabel : « En tant que promoteur du transfert modal, Infrabel a à cœur d’optimiser l’utilisation de l’infrastructure ferroviaire. Je suis heureux de voir ces travaux se concrétiser. D’abord parce qu’il est essentiel que le Port de Bruxelles dispose d’une connexion au rail performante. Ensuite parce que cette connexion permettra à tous les acteurs industriels de la Région de Bruxelles-Capitale qui le souhaitent de développer des activités, ou de créer de nouvelles opportunités économiques, en s’appuyant sur notre réseau ferroviaire ».
Grâce à l’extension de son terminal à conteneurs et à cette nouvelle liaison, le Port ambitionne de doubler le volume de conteneurs transportés. Gert Van der Eeken, CEO du Port de Bruxelles s’est réjouit de cet accord : « Reconnecter l’avant-port au réseau ferroviaire est incontestablement un aboutissement que nous saluons, et pour lequel nous nous sommes battus depuis plusieurs années. Car il est indéniable que la multi-modalité est l’un des atouts majeurs d’un port et qu’elle sort renforcée de cet accord. Je me réjouis donc qu’Infrabel investisse dans le Port de Bruxelles pour y permettre à nouveau le développement du transport ferroviaire. »
