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L’objectif pour Alain Maron, Ministre de la santé et des affaires sociales du Gouvernement bruxellois, est clair : reloger durablement un maximum de personnes et de familles sans abri. C’est essentiel pour permettre à ces publics fragilisés de retrouver une vie digne. Focus sur le plan d’action bruxellois.

Une capacité d’accueil « urgence » élargie

La prolongation de cette capacité d’accueil renforcée s’accompagne d’un plan d’actions ambitieux. Ce plan d’actions inclut 5 axes complémentaires :

  1. Reloger durablement un maximum de personnes et familles sans abri :
  • Objectif : 600 personnes et familles durablement relogées d’ici fin 2022.

D’ici la fin du mois de juillet 2021, 157 personnes dont 29 familles seront relogées durablement.

Les 66 logements mobilisés sont répartis en 7 projets sur 7 communes différentes et associent des partenaires divers[1].

  1. Garantir que chaque personne ou famille relogée bénéficie d’un accompagnement adapté :
  • Renforcement de la capacité d’accompagnement des opérateurs Housing First.

Evolution : 104 personnes relogées et accompagnées en 2019, 200 en 2020, 280 en 2022 et 350 en 2023 !

  • Renforcement de la capacité d’accompagnement des services de guidance à domicile[2]: 600 en 2021 vs 900 en 2023
  1. Augmentation de la capacité d’accueil de personnes vulnérables:
  • Ouverture (le 1/7/2021) d’une maison d’accueil permettant d’accueillir des familles monoparentales sans-abri (45 places) ;
  • Création d’un lieu d’accueil de jour permettant de lutter contre le sans abrisme des jeunes dits « en errance » ;
  • Dans le cadre de l’action 26 du Plan urgence logement, en étroite collaboration avec Madame Ben Hamou, il est prévu de créer une capacité spécifique d’accueil à destination de personnes LGBTQIA+ et à destination de femmes victimes de violence intrafamiliale et de garantir un accompagnement adapté aux besoins spécifiques de ces publics.
  1. Améliorer la qualité de l’accueil d’urgence:
  • En améliorant la qualité des infrastructures et en tendant vers la généralisation d’une logique d’accueil 24h/24 – plutôt que 12h/24 – permettant un accompagnement psychosocial des personnes.
  1. Pérenniser et élargir la plateforme de facilitation de l’installation en logement[3]
  • Cette plateforme centralisée (expérimentée en format réduit depuis novembre 2020) vise à faciliter l’étape d’installation en logement (déménagement, petits travaux, stock centralisé de matériel) pour permettre aux intervenants psychosociaux de se concentrer sur leur métier premier : l’accompagnement des personnes.

Et en amont, renforcer la prévention de la perte de logement

Reloger durablement les personnes sans abri est essentiel mais il est tout aussi primordial d’agir en amont, en renforçant la prévention de la perte de logement.

Pour cela, le Gouvernement bruxellois, à l’initiative du Ministre Alain Maron a renforcé les CPAS à hauteur de 30 millions. Une partie de cette enveloppe est consacrée spécifiquement à l’accompagnement au logement et à la prévention aux expulsions (1.110.000 euros ont été investis sur ce poste au niveau des 19 CPAS bruxellois).

Cet axe préventif est aussi repris dans les contrats locaux social – santé ainsi que dans le Plan Urgence logement, que la Secrétaire d’Etat Nawal Ben Hamou met en œuvre. A côté de cela, le Ministre bruxellois des affaires sociales travaille aussi activement à lutter contre le non-recours aux droits car pour pouvoir s’épanouir comme citoyen, il faut d’abord être reconnu comme tel et disposer de tous ses droits, en particulier de ses droits sociaux.

La question du sans-abrisme en Région de Bruxelles-Capitale est donc au croisement de plusieurs problématiques : la précarisation croissante des classes populaires et des classes moyennes, le manque de logements abordables ou encore la gestion de l’accueil des personnes migrantes par le Fédéral. L’impact de la crise sanitaire vient aujourd’hui s’ajouter à ces facteurs.

Le relogement durable d’un maximum de personnes et familles sans abri est essentiel pour permettre à ces familles de retrouver une vie digne. De plus,  le coût d’accompagnement d’une personne en logement est quatre fois moins important que le coût engendrés par un lit d’urgence : 5.000 euros/an vs 20.000 eur/an !

Pour le Ministre bruxellois de la santé et des affaires sociales, Alain MARON, « c’est tous ensemble (région, fédéral, communes, cpas, secteur associatif, etc.) que nous arriverons à réduire la précarité et le nombre de personnes sans-abri dans la durée, en leur offrant un logement et un accompagnement médico-psycho-social individualisé et adapté pour qu’elles puissent progressivement retrouver leur place dans la société. » 

 

Annexe : Récapitulatif de la capacité d’accueil (2019 pré-crise – 2021)

01.07.19 01.05.2021 01.06.21 01.07.21 15.11.21
Urgence 673 1323 1133* 1133 1333
Hôtels 0 239 189 190 190
relogement durable 0 36 136 143 238
Dispositifs migrants en transit** 300 440 440 440 440
Dispositifs d’accueil dans le cadre d’occupations temporaires encadrées 0 240 240 240 280
Maisons d’accueil 884 917 917 962 962
TOTAL 1857 3195 3055 3108 3443

 

* (dont 246 places organisées dans des hôtels)

**dispositifs sous la compétence du Ministre Président

[1] 2 Agences immobilières sociales (AIS), 2 Sociétés Immobilières de Service Public (SISP), Citydev, 1 commune et 1 CPAS (Ixelles).

[2] La guidance à domicile est assurée par 11 services de Guidance à Domicile répartis sur le territoire de la Région

[3] Voir ici l’appel à projets diffusé le 4/6 : https://www.ccc-ggc.brussels/fr/news/appel-projets-designation-dun-operateur-assurant-une-fonction-logistique-centralisee-de