Ce mardi 20 septembre, la Région bruxelloise a officiellement lancé sa Stratégie Good Food 2., en présence de des acteurs du secteur et du Ministre de la Transition climatique et de l’Environnement, Alain Maron. L’ambition de la Stratégie Good Food 2 est d’assurer à tou·te·s les Bruxellois·es l’accès à des aliments Good Food adaptés à leurs besoins, dans le respect d’un prix juste pour les producteurs et productrices. Pour cela, toute la chaine d’approvisionnement est appelée à évoluer pour concilier durabilité, dynamisme économique et emploi de qualité.
Le 18 septembre, Marius Gilbert, épidémiologiste, déclarait à la RTBF : « Prenez notre assiette : on sait qu’il y a un grand nombre de maladies qui sont liées à notre alimentation, on sait aussi qu’il y a tout un enjeu à développer une alimentation moins énergivore, plus respectueuse des écosystèmes… et donc avec une seule mesure de promotion d’une alimentation de qualité qui ne soit pas réservée aux plus nantis, on peut avoir une meilleure santé, une agriculture plus durable et plus résistante aux fluctuations du climat ! »[1]
C’est l’objectif de la Stratégie Good Food 2. Grâce à celle-ci, en 2030, le nombre d’entreprises certifiées bio aura doublé (par rapport à 2020). Chaque commune comptera au minimum 1 commerce Good Food pour 6000 habitant·e·s. 500 tonnes d’invendus alimentaires seront valorisés dans les nouvelles chaines de transformation. Toutes les formations bruxelloises liées aux métiers de l’alimentation intègreront la dimension Good Food dans les matières enseignées.
Pour Alain Maron, Ministre de la Transition climatique et de l’environnement : « offrir aux Bruxellois.es la possibilité de changer le contenu de leur assiette va bien au-delà de l’alimentation. C’est avant tout une question, sociale, environnementale et économique. Bruxelles est essentiellement une région de consommateurs. Un commerce sur trois est d’ailleurs un commerce alimentaire. Pour qu’en 2030, tous les Bruxellois.es aient accès à des aliments Good Food dans tous les quartiers, à un prix abordable mais juste pour le producteur, il est essentiel de revoir la chaine d’approvisionnement en profondeur. C’est l’objectif de cette Stratégie Good Food 2, que je mène avec tous les acteurs du secteur et ma collègue Barbara Trachte, Secrétaire d’Etat à la Transition économique afin de soutenir le développement de nouvelles filières de transformation et distribution en circuits courts. »
« L’alimentation durable est un secteur économique en plein développement à Bruxelles. C’est la raison pour laquelle Good Food 2 occupe une place importante dans la Shifting Economy, la stratégie régionale de transition économique que nous menons et qui vise à transformer en profondeur nos modes de production et de consommation. Les modèles de circuits courts et les nouvelles filières de transformations représentent de réelles opportunités économiques pour les entrepreneurs qui souhaitent s’y engager », explique Barbara Trachte, Secrétaire d’Etat à la Transition économique.
Good Food 2 se structure en 5 axes stratégiques :
- Intensifier et soutenir une production agroécologique à Bruxelles et en périphérie
- Développer des « filières Good Food » pour approvisionner Bruxelles
- Assurer la distribution d’une offre commerciale « Good Food »
- Assurer une alimentation « Good Food » pour tou·te·s
- Réduire les pertes et gaspillages alimentaires
Ces axes se déclinent en une centaine de mesures concrètes : formation du personnel horeca, soutien au développement de commerces solidaires (prix libres, restaurants sociaux, groupement d’achat, coopératives, etc.), construction de centres de logistique mixte, conversion des cantines aux pratiques Good Food, lancement d’appel à projets social-santé-environnement dans les quartiers en carence d’une offre abordable de qualité, nouveaux potagers, etc.
[1] https://www.rtbf.be/article/sommes-nous-condamnes-a-une-gestion-de-crise-permanente-11068368