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Les étangs bruxellois sont exposés à diverses pollutions et souvent pauvres en oxygène, un élément pourtant indispensable à la vie aquatique. Les fortes chaleurs, auxquelles nous sommes de plus en plus souvent confrontés, accélèrent encore ce phénomène, mettant ce biotope fragile sous pression. Et si les poissons se raréfient, les oiseaux qui s’en nourrissent, comme le héron ou le martin-pêcheur, risquent aussi de se faire plus rares à Bruxelles. Pour lutter contre cette perte de biodiversité, la Région bruxelloise, à l’initiative du Ministre de l’Environnement Alain Maron, renature progressivement ses cours d’eau et ses étangs. Elle franchit maintenant une nouvelle étape en installant des radeaux végétalisés sur ses étangs. Des îles vont ainsi fleurir dans le paysage bruxellois pour offrir de nouveaux abris à la faune, améliorer la qualité de l’eau et ainsi y renforcer la biodiversité.

En avril 2022, la Région se lançait dans une opération pilote innovante de renaturation, avec l’installation de radeaux végétalisés sur le canal par le Port de Bruxelles, s’appuyant sur la collaboration mise en place avec Bruxelles Environnement via le nouveau contrat de gestion du Port. Une deuxième série de radeaux sont maintenant mis en place dans les étangs bruxellois par Bruxelles Environnement. Le premier, d’une superficie de 36 m², a été posé ce mardi 13 juin, sur l’étang des Pêcheries à Watermael-Boitsfort. Les suivants seront installés, d’ici 2027, sur les étangs Tercoigne, Mellaerts et l’étang de pêche du Rouge-Cloitre.

Pour Alain Maron, Ministre bruxellois de la Transition climatique et de l’Environnement : « il est urgent de préserver notre patrimoine naturel et d’enrayer le déclin de la biodiversité si nous voulons assurer l’avenir de l’humanité. Ces radeaux végétalisés sont une des nombreuses actions que nous menons pour faire revivre la nature à Bruxelles et garantir un cadre de vie sain et agréable aux Bruxellois.es. Le succès des premiers radeaux installés en 2022 sur le canal avec le Port et Bruxelles Environnement nous incite à poursuivre et amplifier ce programme ».

Véritables refuges pour la faune et la flore, ces radeaux végétalisés contribuent en effet grandement à renaturer les étangs et à y améliorer la biodiversité, en particulier là où la renaturation des berges s’avère difficile. Les oiseaux aquatiques, comme les foulques, peuvent y construire leurs nids, à l’abri des renards et les petits poissons, y pondre leurs œufs dans les cages immergées sous les radeaux, inaccessibles aux gros poissons comme les brochets. Les différentes espèces de plantes recouvrant le radeau améliorent quant à elles la qualité de l’eau : en absorbant par exemple les phosphates et nitrates, elles favorisent la réoxygénation. Ainsi, les algues et les lentilles d’eau disparaissent peu à peu, laissant place à une vie aquatique plus variée.

Concrètement, ces radeaux végétalisés sont des structures flottantes construites en bois indigène et recouvertes de plantes hélophytes (plantes semi-immergées typiques des milieux humides et des marais), avec en en-dessous des fagots en saule, offrant un abri à la faune aquatique (poissons, invertébrés, etc.). La taille diffère d’un endroit à l’autre, ainsi que les espèces de plantes, en fonction de la faune et des besoins de chaque étang. Le plus grand, de 144 m², sera installé dans le prochains mois aux étangs Mellaerts.