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Bruxelles, le lundi 23 octobre 2023 – Les communs réunissent aujourd’hui en Région bruxelloise 31.694 membres. Quelques 440 travailleur·euses (soit 267 équivalents temps plein) et 1.520 bénévoles s’y investissent. C’est ce qu’il ressort d’une étude publiée aujourd’hui et commandée par Bruxelles environnement et Bruxelles Economie Emploi, à l’initiative du Ministre Alain Maron et de la Secrétaire d’Etat Barbara Trachte.

Les communs sont des communautés de personnes qui gèrent une ressource, à côté du marché et des pouvoirs publics, sur base d’un cadre fixé collectivement entre ces personnes. Il peut par exemple s’agir d’une communauté d’énergie, d’une maison médicale ou d’une coopérative alimentaire.

Le nombre de communs bruxellois est en forte progression depuis quelques années : presque la moitié (45%) des communs existent depuis moins de 7 ans. Pourtant, si ce nombre est en progression, ces initiatives sont souvent peu connues. L’étude publiée représente un coup de projecteur sur tous ces projets.

“Cartographier et mieux connaître les communs, c’est aussi reconnaître le pouvoir d’initiative et de décision qui se trouve dans les mains de nos citoyennes et citoyens. En effet, les communs sont une véritable inspiration pour Bruxelles en matière de gouvernance participative”, précise Alain Maron, Ministre bruxellois de la Démocratie participative.

L’étude cartographie au total 103 communs à Bruxelles, actifs dans plusieurs domaines, que ce soit l’alimentation, le logement, l’informatique, la santé ou bien encore la culture. Si ces communs représentent un nombre important de membres (31.694 membres), leurs bénéficiaires sont encore plus nombreux : il a été calculé qu’un commun sur cinq touche plus de 1.000 personnes. À titre d’exemple, la coopérative BeesCoop regroupe 1.500 coopératrices et coopérateurs.

“Les communs bruxellois créent de l’emploi. Ils rendent notre économie encore plus durable sur le plan environnemental, et répondent à des besoins sociaux fondamentaux. C’est pourquoi nous soutenons l’économie des communs, tout comme les citoyennes et citoyens qui portent les projets innovants de cette économie.” précise Barbara Trachte, Secrétaire d’Etat bruxelloise à la Transition économique.

Les communs ont souvent une empreinte carbone faible et permettent notamment de préserver notre biodiversité et régénérer nos ressources naturelles. Par exemple, l’un d’entre eux a permis la plantation de 70.000 arbres à Bruxelles et ses environs ; un autre propose de mutualiser l’utilisation de machines et d’outils pour les artisan.es ; un autre encore produit des meubles à partir de bois issu de la Forêt de Soignes, permettant ainsi de relocaliser une filière de la production. Certains communs apportent également des solutions aux populations les plus vulnérables, par exemple en termes d’accès au logement ou de soins pour les personnes en situation de précarité.

Plan d’actions

L’étude comporte également un plan d’actions concret qui vise à soutenir les communs bruxellois, sur base de ce qu’il se fait dans des villes pionnières, comme Barcelone, Gand ou Grenoble.

“Par définition, les communs sont d’abord l’affaire de leurs membres, mais les pouvoirs publics peuvent leur donner plus d’ampleur. Plusieurs pistes d’actions sont possibles, comme la création d’un organe représentatif des communs et d’une charte bruxelloise des communs pour organiser des partenariats public-communs” précise le ministre Alain Maron.

“Pour s’établir, les communs ont souvent besoin de faire de l’occupation temporaire ; nous pourrions faciliter et sécuriser ce type d’occupation. Par ailleurs, les administrations pourraient être sensibilisées aux communs, pour qu’elles les connaissent mieux et envisagent des partenariats, notamment via la mise à disposition d’espaces publics” conclut la Secrétaire d’Etat Barbara Trachte.

Pour info

Retrouvez la cartographie ici : FirstLife