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Bruxelles a encore renforcé son dispositif au cours de la semaine écoulée, tenant compte du monitoring quotidien de la situation.

Les équipes de soutien de MSF ont été renforcées par la Croix-Rouge et la Fédération des Maisons Médicales (FMM). Elles sont maintenant 4 à suivre 51 MR-MRS.

La Région a mis en place une équipe volante d’infirmiers et d’aides-soignants dirigée par un infirmier en chef régional qui vient s’ajouter aux 2 équipes de l’armée déjà à l’œuvre sur Bruxelles. Ces équipes interviennent dans les Maisons de repos particulièrement en difficulté.

Des équipes de MSF, de la FMM, de la FAMGB et de différents services de médecine du travail sont venues renforcer les équipes de prélèvements pour les tests COVID. En effet, le personnel des homes ne pouvait pas assumer rapidement tous les prélèvements nécessaires, leur priorité étant de soigner les résidents. Ces équipes sont donc appuyées par des médecins et infirmiers venant d’autres services pour répondre à cette demande de testing (voir plus bas toutes les informations à ce sujet).

En Belgique, comme ailleurs dans le monde, les maisons de repos sont particulièrement exposées au coronavirus, et ce malgré les mesures de confinement et de protection qui ont été décidées très rapidement sur l’ensemble du territoire (interdiction des visites, isolement des résidents présentant des symptômes, mesures de distanciation, …).

Depuis la fin de la semaine dernière, une vaste opération de testing de l’ensemble des maisons de repos (personnel et résident) a débuté :

  • 9-10 avril : 2050 tests dans 12 MR-MRS
  • Semaine du 13 avril : 4854 tests dans 31 MR-MRS
  • Semaine du 20 avril : 9653 tests dans 6 structures pour personnes handicapées et 55 MR/MRS
  • Semaine du 27 avril : 9653 tests dans le reste des MR/MRS et dans une partie des structures pour personnes handicapées

La distribution des tests sera adaptée aux priorités fixées par la cellule inspection hygiène au début de chaque semaine.

Dès le départ de l’épidémie, la Région Bruxelloise a mis en place un monitoring puis un Plan d’action Maisons de repos qui fait l’objet d’adaptations et de renforcements quotidiens afin de soigner les résidents malades, de prévenir et de lutter contre la propagation du virus, mais également de protéger le personnel et de renforcer les maisons de repos. Un premier budget exceptionnel de 4 millions d’euros a été dégagé par le Gouvernement bruxellois le 27 mars pour permettre l’achat de matériel de protection supplémentaire, la désinfection et le traitement des déchets, l’éventuel aménagement des locaux pour faire face à la crise et certaines charges salariales supplémentaires.

Les mesures sont les suivantes :

  1. Soigner les résidents malades et lutter contre la propagation du virus
  • Campagnes de dépistage (testing)

Pour arriver à contrôler l’épidémie, il est important de dépister les porteurs malades et surtout non malades. Plus de 20.000 tests sont mis à disposition de la région bruxelloise par le Gouvernement Fédéral. IRISCARE informe les MR-MRS en temps réel de l’arrivée des tests en fonction du planning transmis par la cellule dépistage fédérale. Ce planning évolue régulièrement.

L’essentiel de la première vague de tests est parvenu le vendredi 10 avril dans la plupart des maisons de repos. Les prélèvement ont dès lors été envoyés au laboratoire le mardi 14/04 et mercredi 15/04 pour la plupart. Les résultats sont disponibles 48 à 72h après l’envoi au laboratoire.

A ce jour (17 avril 2020), 3000 prélèvements ont été réalisés dans 25 maisons de repos et 364 résultats sont disponibles dans deux maisons de repos et maisons de repos et de soins. Avant la fin du mois, nos 139 MR-MRS et plus de 50 autres institutions seront testées.

Qui réalise ces tests ?

En accord avec les institutions, ce sont les médecins coordinateurs qui réalisent et coordonnent ces tests au sein de chaque MR-MRS. Celui peut évidemment être épaulé par une équipe mise en place par la direction. Chacune des MR-MRS est contactée par Iriscare afin de s’assurer que le dispositif de prélèvement envisagé par la MR-MRS est adéquat et suffisant. Si un soutien opérationnel est nécessaire, la Fédération des Maisons Médicales (FMM) se porte volontaire pour donner un appui pour dépister les résidents. Il y a également des médecins et des infirmiers des services de la médecine du travail qui se sont disponibles. Une liste de volontaires médecins et infirmiers est également disponible sur demande afin de d’ aider à réaliser les tests.

Qui est testé ?

L’objectif est de tester tous les résidents et tout le personnel.

Le testing en lui-même ne change rien à la qualité des soins qui sont délivrés ou à la survie des personnes testées, mais il permet de mieux organiser les soins et de mieux utiliser le matériel de protection.

Le testing ne remplace pas  les mesures de protection individuelles, le port du masque et l’hygiène des mains, qui doivent être maintenus dans les institutions résidentielles qui hébergent des personnes présentant un risque élevé de complication  dans  le cadre de l’épidémie de COVID19.

Résultats
Les résultats sont disponibles 48 à 72h après l’envoi au labo. Tout comme à l’hôpital et dans les deux autres régions, le personnel soignant testé positif et présentant des symptômes légers ou pas de symptômes ne sera pas automatiquement écarté. Si la maison de repos est en manque de personnel, il continuer à travailler en prenant toutes les mesures de protection pour réduire la transmission et prendra en charge les résidents positifs au Covid-19 (si le personnel est suffisant, il est écarté).

  • Aménagement du confinement

L’aménagement du confinement se pose chaque jour un peu plus pour les résidents des maisons de repos tant l’isolement peut se révéler une menace aussi redoutable que le virus lui-même. Il est nécessaire d’humaniser davantage ce confinement à travers une série de mesures :

  • l’organisation de visites sous conditions très strictes. Les conditions de mise en œuvre de cette mesure, décidée par la Conseil National de Sécurité, sont en cours de concertation avec les fédérations des maisons de repos et les représentants des travailleurs. En tout état de cause, l’interdiction restera la règle et le principe des exceptions ne pourra être décidé qu’avec l’accord des maisons de repos et leurs travailleurs ;
  • la distribution de supports de communication (tablettes) mises à disposition par Iriscare, actuellement en cours, permettra, dans les maisons de repos qui le demandent et peuvent prendre en charge ce projet, d’améliorer les contacts entre les résidents et leurs proches ;
  • la mise en place d’une écoute et d’un soutien psychologique qui, pour le personnel, a déjà démontré ses bienfaits. En cas de difficulté psychologique ressentie, d’une part le personnel est invité à contacter un des 1000 psychologues bénévoles de la plateforme « psy for med » et d’autre part, deux équipes de psychologues pouvant se déplacer sont opérationnelles. Sans compter le soutien des équipes palliatives de 2ème ligne toujours à l’œuvre auprès de 34 patients dans 21 MRS actuellement.
  • Equipes d’intervention rapide et de soutien

Sur base du monitoring quotidien des maisons de repos ou des demandes d’intervention, quatre équipes interviennent depuis le 21 mars dans les maisons de repos en difficulté afin d’établir ou rétablir les procédures permettant de protéger les résidents et le personnel du virus. A ce jour, 51 maisons de repos font l’objet d’un tel soutien et accompagnement de la part de ces équipes. Parmi celles-ci, 5 sont suffisamment sorties des difficultés pour ne plus avoir besoin de ce soutien.

 

  1. Protéger le personnel
  • Matériel de protection

Malgré le manque de matériel de protection et en particulier de masques et de blouses sur le marché mondial, 1.000.000 de masques de protection et 100.000 masques FFP2, 10 000 visières et surblouses ont été obtenus pour Bruxelles et sont régulièrement distribués dans nos 139 MR-MRS. D’autres commandes sont bien sûr en cours afin d’assurer une alimentation permanente des secteurs. Parallèlement, le Gouvernement a soutenu la création rapide d’une capacité de production de masques artisanaux homologués en tissu et de blouses de protection lavables, avec l’appui de nombreux volontaires.  A ce jour, près de 100 000 masques ont été produits et sont en cours de distribution pour soulager les services de première ligne. L’objectif de production a été porté à 300 000 masques réutilisables.

  • Soutien psychologique

Les équipes agréées en soins palliatifs ainsi que des psychologues de MSF répondent aux demandes de soutien, notamment psychologique, des résidents et des équipes soignantes durant ces moments difficiles. La création d’une équipe mobile de soutien psychologique au personnel est par ailleurs également à l’étude.

 

  1. Renforcer les maisons de repos pour assurer les soins aux résidents
  • Renfort de l’armée

Depuis ce 8 avril, à la demande initiale du Gouvernement bruxellois, l’armée belge est active pour soutenir des maisons de repos en difficulté. Après une première intervention à Jette, Bruxelles a communiqué l’ensemble de ses besoins au Gouvernement fédéral le 9 avril. A ce jour, 2 équipes de l’armée sont à l’œuvre sur Bruxelles.

  • Equipes mobiles d’infirmiers

La Région a décidé de constituer des équipes mobiles d’infirmiers et d’aides-soignants , s’ajoutant à celles mise à disposition par l’armée, pour intervenir dans des maisons de repos particulièrement en difficulté sur le plan sanitaire.

Elles sont dirigées par un infirmier chef régional. Une première équipe volante de 3 infirmiers est envoyée dans une MRS ce week-end.

  • Renfort de volontaires

L’appel aux volontaires bénévoles via une plateforme web a été lancée par Iriscare le 19 mars et a permis de constituer une réserve active de plus de 900 personnes dont 200 médecins, infirmiers et aides-soignants qui sont mobilisés depuis le week-end de Pâques.

  • Equipe volontaire de médecins généralistes

La Fédération des associations de médecins généralistes (FAMGB) est disponible pour soutenir les maisons de repos qui feraient face à des problèmes médicaux et pour lesquels les médecins traitant et coordinateurs ne pourraient pas faire face. Tous les Médecins coordinateurs sont contactés par la FAMGB pour leur proposer du soutien et dans les maisons de repos, un médecin généraliste assure la coordination de manière intérimaire pendant la crise.

  • Contact quotidien avec chaque direction

Depuis le début de l’épidémie, les services d’Iriscare et la cellule prévention hygiène des SCR se mettent quotidiennement en contact avec la direction de chaque maison de repos à Bruxelles, pour faire le point et être informés de toute situation difficile ou besoin d’appui. De plus, les maisons de repos doivent transmettre quotidiennement les statistiques utiles Sciensano qui les communique à Iriscare et aux Services du Collège.

Ce monitoring quotidien permet à Iriscare et aux Services du Collège réuni d’évaluer la situation et d’adapter au jour le jour le dispositif en fonction de l’évolution des besoins.

 

Alain Maron
Ministre bruxellois de la Santé et de l’Action sociale