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Le Gouvernement bruxellois, par le biais de la secrétaire d’État à la Transition économique et la Recherche scientifique, Barbara Trachte, a confié à l’asbl Confluences, à des chercheur·se·s de l’ICHEC et à l’économiste Kate Raworth, initiatrice de la théorie du Donut, la mission d’appliquer son célèbre modèle à la Région de Bruxelles-Capitale et à  sa population. Le projet Brussels Donut, qui se veut une démarche co-construite, produira, avec ses participant.e.s des outils d’analyse et guides à l’action dont la finalité sera d’orienter Bruxelles dans son chemin vers la transition économique. En effet, ces instruments définiront les caractéristiques que les politiques et actions du Gouvernement devront prendre pour s’inscrire dans un développement respectueux de l’humain et de la planète.

Dans le contexte de crises systémiques que nous connaissons, la transition économique est une nécessité. Elle est d’ailleurs l’un des axes majeurs de la Déclaration de politique générale du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale qui s’est notamment fixé comme objectif de réorienter l’ensemble des aides économiques, à l’horizon 2030, uniquement vers des activités économiques s’inscrivant dans la transition. Une ambition forte qui sera en partie balisée grâce au Brussels Donut.

Issu d’une réflexion entamée il y a plus de dix ans et d’un livre paru en 2017, la théorie du Donut de Kate Raworth (Université d’Oxford), s’inscrit dans une logique d’alternative aux indicateurs économiques classiques tels le PIB. Elle propose d’allier justice sociale et enjeux environnementaux dans le but d’orienter l’économie en faveur d’un développement durable et juste. Schématiquement, le contour extérieur du Donut correspond aux limites environnementales de notre planète (changement climatique, pollution de l’air…) alors que le contour intérieur symbolise le plancher social (alimentation, santé, éducation…) en-dessous duquel les besoins essentiels des populations ne sont pas satisfaits. Entre les limites extérieures et intérieures du Donut, on retrouve une zone dans laquelle l’économie est considérée comme prospère et florissante, tout en respectant le bien-être de toutes et de tous ainsi que la santé de la planète. C’est cette théorie que l’asbl Confluences, les chercheur·se·s de l’ICHEC et les équipes de Kate Raworth, vont appliquer sur Bruxelles dans un le cadre d’un processus participatif.

Concrètement, le processus du Brussels Donut durera jusqu’au printemps prochain. Il se déclinera en différentes actions qui impliqueront, par l’intermédiaire d’ateliers, des citoyen.ne.s, des associations et les administrations bruxelloises dans :

  • la réalisation d’un portrait d’enjeux-clés de notre Région, réalisé avec les Bruxellois et Bruxelloises, mettant en lumière ses forces et faiblesses et dessinant des perspectives pour un avenir soutenable ;
  • l’élaboration d’un guide pour l’analyse et l’action à destination des administrations et de l’ensemble des acteur·rice·s de la Région, qui leur permettra de passer leurs décisions au crible des principes du Donut et de s’assurer ainsi que leur démarche s’inscrit dans la transition ;
  • la création d’une communauté et d’un réseau d’acteur·rice·s partageant l’approche du Donut. Cette communauté pourra faire perdurer, grandir et percoler les principes du Donut et de la transition auprès du plus grand nombre, dans une optique de contagion culturelle.

Pour s’inscrire dans la dynamique Brussels Donut et participer aux différents ateliers,  les personnes intéressées et ayant envie de contribuer au projet sont invitées à se rendre sur www.donut.brussels

« C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous entamons cette collaboration avec les équipes de Kate Raworth. Le Donut est un formidable outil pédagogique qui doit permettre au plus grand nombre de se rendre compte des limites environnementales de notre planète et des besoins sociaux minimums devant être rencontrés pour favoriser une vie prospère et équilibrée. Appliquer le Donut à la Région bruxelloise va également nous permettre de mettre sur pied des instruments économiques pour concrétiser et accélérer la transition dans laquelle le gouvernement s’est engagé », a expliqué Barbara Trachte, Secrétaire d’Etat bruxelloise à la Transition économique et à la Recherche scientifique.

« Je vois la Région bruxelloise comme une pionnière dans la réalisation de son Donut car elle sera la première à impliquer les citoyen·ne·s dans tout le processus. En effet, l’analyse de l’impact de la vie des Bruxellois·es sur l’environnement ainsi que l’étude de leurs conditions de vie s’opèrera en partie grâce à l’expertise de leur vécu. L’exercice sera effectué par elles et eux, pour elles et eux. Je suis ravie que les Bruxellois·es s’emparent ainsi des outils de la théorie du Donut Economics et espère qu’ils et elles deviendront une source d’inspiration pour d’autres citadin.e.s du monde. », ajoute Kate Raworth, économiste.