Skip to main content

Sur proposition du Ministre Alain Maron, le Gouvernement bruxellois a validé, ce jeudi 12 mai, la feuille de route régionale de prévention et réemploi des équipements et matériaux à l’horizon 2025. Une feuille de route qui définit 15 mesures prioritaires en vue d’atteindre l’objectif de réemploi fixé à 5 kg par habitant par an d’ici à 2025 (3,2 kg actuellement). C’est l’une des mesures du Plan Régional de Gestion des Ressources et des Déchets visant à rendre la Région bruxelloise toujours plus circulaire.  

Le meilleur déchet, c’est celui qui n’existe pas. On estime qu’1 kg de déchets représente 60 kg de ressources. On comprend donc facilement pourquoi envoyer ses déchets à l’incinérateur est un gâchis environnemental et économique. L’enjeu de cette feuille de route réemploi est simple : développer le réemploi et la préparation au réemploi au sein de la Région bruxelloise pour limiter la production de déchets mais aussi l’utilisation de ressources. Cette stratégie permettra aussi de réduire les émissions directes et indirectes liées à nos modes de production et de consommation actuels, tout en développant des filières économiques circulaires, sociales, résilientes et locales créatrices d’activité et d’emplois.

La feuille de route réemploi détermine ainsi 15 mesures identifiées comme prioritaires à mettre en œuvre à l’horizon 2025 avec la participation et l’adhésion des différentes parties prenantes. Elles permettront d’atteindre l’objectif de préparation au réemploi fixé à 5kg par habitant par an d’ici à 2025. Certaines de ces mesures sont d’ailleurs déjà en cours à différents degrés d’avancement, d’autres doivent encore être lancées.

Ces 15 mesures s’articulent autour de 3 axes principaux :

  1. la facilitation de l’accès au gisement d’équipements et matériaux publics et privés, en créant par exemple des partenariats avec l’économie sociale pour l’accès à certains gisements d’équipements réutilisables, accentuant la création des ressourceries et recycleries locales (via l’appel à projet « Climat ») comme c’est déjà le cas par exemple à Woluwe-Saint-Pierre ou Evere notamment, ou en développant de nouveaux recyparks adaptés.
  2. la mise en place d’un cadre public qui facilite les activités de réparation et de revente, par exemple avec un cadre juridique et fiscal favorable à la réparation et la seconde main (aides, conditions d’octroi des aides à l’investissement ou au développement économique), avec le développement du métier de « Valoriste » et l’inclusion d’un module « Valoriste » aux formations techniques et professionnelles, ou encore un accès facilité à l’information sur l’offre de réparation.
  3. l’expérimentation et la mise en œuvre de projets pilotes liés au réemploi et à la préparation au réemploi, par exemple en stimulant les acteurs économiques pour les services de réparation et de deuxième main (via l’appel à projet « BeCircular »), ou en encourageant la collaboration entre l’Agence Bruxelles Propreté et Bruxelles Environnement pour multiplier les collectes préservantes.

L’intérêt de cette feuille de route est de proposer une vision complète et synthétisée de l’intégration de la politique de prévention et de réemploi dans la politique générale ressources – déchets.

A noter que la stimulation du secteur de la réparation et de la seconde main est essentielle pour donner une seconde vie aux produits, réduisant ainsi l’impact environnemental lié à la production et la consommation de produits neufs. Actuellement, en Belgique francophone, la préparation au réemploi permet d’employer 166 travailleur·euse·s par 10.000 tonnes de déchets traités au sein des entreprises d’économie sociale[1].

Pour Alain Maron, Ministre bruxellois de la Transition climatique et de la propreté publique : « Cette feuille de route réemploi s’inscrit pleinement dans le travail que nous menons au quotidien pour changer de paradigme. Nos déchets sont des ressources qu’il faut pouvoir valoriser pour limiter les émissions carbones qu’ils engendrent et lutter contre le changement climatique. C’est tous ensemble, avec les communes, les entreprises et surtout les Bruxelloises et les Bruxellois qui trient et trieront davantage que nous parviendrons à rendre notre Région toujours plus circulaire. Je suis heureux de porter cette feuille de route qui s’inscrit pleinement dans la toute récente Stratégie Bruxelloise de Transition de l’Economie – Shifting Economy portée par la Secrétaire d’Etat Barbara Trachte. »

[1] Main d’œuvre employée au sein des membres de la fédération Ressources qui opèrent en Wallonie et à Bruxelles