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Le 23 juin dernier, le Gouvernement bruxellois, à l’initiative du Ministre bruxellois de l’Environnement et de la Propreté publique, Alain Maron, a validé un nouvel outil pour une transition vers une économie plus circulaire, le Brudalex 2.0 (pour Bruxelles/Brussels-Déchets-Afvalstoffen-LEX). Cet arrêté gouvernemental remplace celui de 2016 et dote la Région de Bruxelles-Capitale d’un nouveau cadre légal relatif à la gestion des déchets.

Les déchets et la propreté, sous toutes leurs formes, sont l’une des préoccupations quotidiennes de l’ensemble des Bruxellois·es, qu’ils·elles soient habitant·e·s et/ou professionnel·le·s actifs à Bruxelles. C’est un enjeu majeur pour leur cadre de vie et l’attractivité de la ville. La prévention et la bonne gestion des déchets-ressources sont aussi des leviers essentiels de la transition climatique et économique. Chaque déchet trié, c’est une ressource qui pourra avoir une seconde vie, une ressource qui ne devra pas être produite et qui coûte donc moins cher, au portefeuille et à la planète.

Entre volonté gouvernementale et obligation de transposition de directives européennes, cette réglementation pousse efficacement la politique environnementale vers la prévention, la minimisation des déchets et la réduction des flux destinés à l’incinération. Autant d’actions qui visent aussi à réduire les émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes de la Région de Bruxelles-Capitale pour répondre à l’objectif global de diminution de 47% d’ici 2030.

Cet arrêté concerne principalement les non-ménages, c’est-à-dire les entreprises, les administrations et entités publiques, les indépendants, les organisations non-marchandes,… Aujourd’hui, les déchets des professionnels pèsent 330.000 tonnes annuelles (sans compter les déchets liés à la construction) contre 210.000 tonnes pour ceux des ménages.

Pour Alain Maron, Ministre bruxellois de la Transition climatique et de la Propreté publique : « Cet arrêté est à la hauteur de nos ambitions. En effet, la Région bruxelloise veut aller plus loin en prévenant et minimisant la quantité de déchets produits. Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. La problématique de la gestion des déchets est abordée, via ce Brudalex 2.0, sous différents angles, proposant de fortes mesures et actions sur le tri des non-ménages, les déchets de soin, les produits à usage unique, les matelas, le compostage…. Son but : répondre et participer à sa stratégie globale qui vise une diminution de -47% de ses émissions de gaz à effet de serre directes et indirectes d’ici 2030. »

Le Brudalex 2.0 remplace l’arrêté précédent de 2016. Une nouvelle mouture qui apporte son lot de modifications. Parmi les mesures concrètes principales:

  • L’obligation du tri des biodéchets pour les professionnels (privés et publics) à partir du 1er mai 2023. Avec la future unité de biométhanisation et l’incitation et l’accompagnement à la création et gestion de composts de quartier et d’entreprise, tout est mis en place pour qu’aucun déchet alimentaire ne se retrouve dans le tout-venant.
  • L’augmentation du tri et de la collecte sélective notamment du métal, du bois, des films plastiques, , des gravats…, pour les entreprises, les écoles, les administrations, les restaurants, etc.
  • L’exemplarité des pouvoirs publics, qui devront bannir tout emballage à usage unique et privilégier l’eau du robinet à partir de ….
  • La fin de l’incinération systématique du flux des matelas et la stimulation à la création d’une véritable filière de recyclage, avec la mise en place d’une nouvelle obligation de reprise pour ce produit.
  • L’obligation au tri et la possible désinfection de certains déchets de soin. Fin de l’incinération systématique.
  • L’encouragement et l’accompagnement au compostage pour les particuliers mais aussi pour les entreprises.

Quelques dates clés :

  • 2022: obligation de tri des déchets de soin
  • 2023 : obligation du tri des déchets généralisée et complétée des non-ménages, dont les déchets organiques; fin des récipients alimentaires et de boisson à usage unique dans les administrations
  • 2025 : obligation de tri des déchets textiles
  • 2026 : mise en service de l’unité de biométhanisation de Bruxelles sur le site de la station d’épuration nord, près du pont de Buda à Haren. Son objectif est de traiter entre 25.000 et 30.000 tonnes de sacs oranges et verts par an.
  • 2030 : objectif de diminution de 30% des déchets à destination de l’incinérateur.

Pour Alain Maron, Ministre bruxellois de la Transition climatique et de la Propreté publique : « Ce Brudalex 2.0 s’inscrit pleinement dans le travail que nous menons au quotidien pour changer de paradigme. Il est complémentaire à la nouvelle stratégie « Clean.brussels », présentée récemment. La logique est la même : c’est tous ensemble, avec les entreprises, les pouvoirs publics et les Bruxellois·es s que nous parviendrons à rendre notre Région toujours plus circulaire, plus propre et plus durable ».