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Depuis 2019, plus aucun pesticide n’est autorisé en Région bruxelloise dans les espaces publics, qu’ils soient régionaux ou communaux. Afin de protéger la santé des Bruxellois·es et la biodiversité, le gouvernement bruxellois a pris de nouvelles mesures pour faire de la Région un territoire zéro pesticide à terme. Ainsi, à l’initiative du Ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron, plusieurs arrêtés visant à réduire l’usage des produits phytopharmaceutiques et à en encadrer leur vente ont été adoptés en première lecture le 19 octobre.

 

De nombreuses études ont en effet démontré l’impact néfaste des pesticides sur la biodiversité et sur notre santé. L’Organisation Mondiale de la Santé estime qu’ils sont liés, en fonction de l’ampleur de l’exposition, à de nombreuses maladies neurologiques, des troubles endocriniens, des problèmes de fertilité, des allergies,… En Belgique, tous les enfants testés dans le cadre d’un biomonitoring mené par Test-Achats, en 2021, étaient contaminés et dans presque tous les cas par plus d’un pesticide.

 

Le zéro pesticide est pourtant tout à fait possible. Bruxelles Environnement entretient, depuis 20 ans, ses espaces verts sans pesticides. Elle a ainsi acquis une vaste expérience en matière de gestion saine et durable d’espaces verts variés : potagers, vergers, pelouses et prairies, berges, chemins, parcs, bois, etc. Ces solutions respectueuses de l’environnement et éprouvées ont été présentées à la presse, ce mardi 24 octobre.

 

Le Ministre bruxellois de l’Environnement et de la Santé, Alain Maron, a également expliqué les nouvelles mesures prises par le gouvernement pour mettre fin à l’usage de pesticides dangereux sur le territoire régional. « La moitié de la Région bruxelloise est couverte par de la végétation. La manière dont nous gérons cette moitié du territoire a donc un impact majeur sur la santé des Bruxellois·es, et celle de notre planète. Le zéro pesticide est déjà la règle depuis de nombreuses années dans les espaces publics bruxellois. Aujourd’hui, je tiens à aller encore plus loin, en mettant fin, dès 2025, à l’usage de ces produits dangereux dans les jardins et les espaces verts privés, comme les terrains de sport fréquentés par beaucoup d’enfants. Avec ces nouvelles mesures, Bruxelles se rapproche ainsi de son objectif zéro pesticides pour une ville plus saine et plus verte. J’espère que la Belgique et l’Union européenne prendront aussi rapidement leurs responsabilités, notamment face au glyphosate. »

 

Pour réduire l’usage des pesticides, il est tout d’abord prévu d’encadrer la vente. Pour rappel, c’est le gouvernement fédéral qui est compétent pour autoriser ou interdire la vente d’un produit. Concrètement, à partir de 2025, les produits dangereux seront disponibles uniquement sur demande, comme le sont déjà par exemple les cigarettes ou les médicaments. La trentaine de magasins qui vendent des pesticides en Région bruxelloise devront aussi disposer en permanence d’un conseiller formé pour informer les acheteurs sur les risques des différents produits ainsi que sur les restrictions d’usage à Bruxelles. Cette formation est donnée gratuitement en ligne par Bruxelles Environnement et est certifiée par le gouvernement fédéral (phytolicence NP).

 

Ensuite, dès 2025, les particuliers et les entreprises de jardinage ne pourront plus utiliser de pesticides dangereux. Cette obligation sera d’application en 2030 pour les agriculteurs et les maraîchers, qui disposent ainsi d’une période de transition plus large pour adapter leurs pratiques. Les terres agricoles ne représentent que 3 % de la surface verte régionale tandis que les espaces verts privés, représentent environ un tiers de cette surface.

 

Bruxelles Environnement accompagnera les particuliers et les acteurs professionnels vers les méthodes alternatives de gestion. Des fiches pratiques sont déjà disponibles sur le site internet de Bruxelles Environnement et des contenus plus approfondis sur les méthodes de gestion écologique seront mis en ligne prochainement. Les professionnels ont également accès aux formations gratuites de la Nature Academy, qui comprend notamment les formations reconnues pour obtenir la phytolicence délivrée par l’Etat fédéral et celles dédiées aux méthodes de gestion écologique. Enfin, le Facilitateur Nature de Bruxelles Environnement et les guides potagers sont aussi là pour répondre aux questions et orienter toutes celles et ceux qui s’interrogent sur la manière d’entretenir sainement leur jardin.

 

En réduisant les pesticides sur son territoire, Bruxelles fait ainsi le choix de la santé et de la biodiversité.

 

Ces arrêtés seront maintenant soumis aux différentes instances consultatives : Conseil de l’Environnement, Conseil économique et social (Brupartners),…