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Pour le Ministre bruxellois de l’Environnement, la délivrance du nouveau Permis d’Environnement par la Flandre et la Ministre en Charge de ce dossier Zuhal Demir est une occasion manquée car il ne protège pas suffisant la santé et le bien-être des riverains de l’aéroport. C’était pourtant l’occasion, pour la Flandre, d’aller plus loin et de faire plus afin de protéger la santé et la qualité de vie de l’ensemble des personnes concernées par le survol.

Pour rappel, le gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale avait demandé, dans son avis officiel, que le nouveau permis d’environnement prévoie notamment :

  • de limiter le nombre de mouvements d’avions à 220.000 par an ;
  • de faire respecter les normes de bruit bruxelloises pour limiter les nuisances sonores ;
  • de supprimer les vols de nuit ;
  • d’imposer un renouvellement de la flotte pour des avions moins bruyants.

 

L’avis de l’administration flamande du 15 mars 2024 allait globalement aussi dans le même sens, même si avec un peu moins d’ambition.

 

Or, la Ministre Demir a décidé de ne pas suivre sa propre administration en accordant notamment des plafonds à 240.000 vols avec des perspectives beaucoup trop lentes pour une réduction effective des nuisances seulement à horizon 2032.

 

Pourtant, via l’octroi du nouveau permis d’environnement de l’aéroport, la Région flamande avait d’importants leviers en main pour réduire les nuisances sonores générées par l’activité de l’aéroport et subies depuis trop longtemps par les riverains.

 

Pour le Ministre bruxellois de l’Environnement : “Nous avions constaté que l’étude d’incidence fournie à l’appui de la demande de permis n’était pas assez approfondie. Nous constatons aujourd’hui que les demandes du gouvernement bruxellois, qui visent à protéger la santé et le bien-être des riverains et qui ont été communiquées précédemment, n’ont pas été assez prises en compte, ce que nous regrettons vivement. Nous devons conclure que le Gouvernement flamand sacrifie le bien-être et la santé de dizaines de milliers de riverains de l’aéroport, Flamand, Bruxellois et Wallons, au profit d’intérêts de court terme de l’aéroport et d’une vision déséquilibrée et dépassée du développement économique. »

 

Le Ministre bruxellois de l’Environnement va maintenant analyser le permis délivré en profondeur, et si cette analyse rejoint les premières impressions, il sera proposé au Gouvernement bruxellois d’aller en recours.