Skip to main content

« La question de la propreté urbaine doit donc s’intégrer en amont de tout projet d’aménagement urbain plutôt qu’en aval, comme une simple question de nettoiement, de propreté publique. La propreté est un bien commun. Il m’importe que cette première Stratégie de propreté urbaine fédère tous les acteurs bruxellois qui, d’une manière ou d’une autre, sont impliqués, par leurs actes, dans cette question de la propreté. La multiplicité des acteurs n’est pas un problème en soi tant qu’il existe un objectif commun, partagé, et que la définition des rôles, ainsi que la coordination, sont claires. »
Ce mardi 9 février, Alain MARON, Ministre bruxellois de l’Environnement, de la Propreté publique et de la Démocratie participative, a lancé le processus de co-construction de la Stratégie bruxelloise de propreté urbaine. Plus d’une centaine de personnes étaient réunies, en visioconférence, à cette occasion car la Région bruxelloise compte de nombreuses parties prenantes en matière de propreté urbaine : les pouvoirs publics régionaux et communaux, les entreprises, les sociétés de tri et de recyclage, les commerçants, les associations, les comités de quartier et, bien sûr, les citoyen.ne.s.

Malgré le nettoyage régulier de ses rues, Bruxelles est souvent citée comme une ville sale. Or, la propreté est un élément essentiel de la qualité de vie des Bruxellois.es. Tout le monde y a droit. Et c’est l’affaire de tous : celles et ceux qui aménagent la ville, qui la nettoient, qui l’animent, qui l’habitent ou qui n’y font que passer.

Pour Alain MARON, « la question de la propreté urbaine doit donc s’intégrer en amont de tout projet d’aménagement urbain plutôt qu’en aval, comme une simple question de nettoiement, de propreté publique. La propreté est un bien commun. Il m’importe que cette première Stratégie de propreté urbaine fédère tous les acteurs bruxellois qui, d’une manière ou d’une autre, sont impliqués, par leurs actes, dans cette question de la propreté. La multiplicité des acteurs n’est pas un problème en soi tant qu’il existe un objectif commun, partagé, et que la définition des rôles, ainsi que la coordination, sont claires. »

Pendant un an, tous les acteurs de la propreté urbaine sont donc invités à travailler ensemble, à confronter leurs points de vue et leurs expériences pour co-construire un plan d’action commun. Aucun cadre ne permettait, jusqu’à aujourd’hui, aux acteurs bruxellois en charge de la propreté urbaine d’échanger, de manière transversale, sur les problématiques existantes et de réfléchir à des solutions structurelles. Concrètement, cette concertation se déroulera sous la forme de groupes de travail à géométrie variable, notamment sur les thèmes suivants :

  • dépôts clandestins et collecte des encombrants ;
  • déchets sauvages, dont les mégots de cigarette ;
  • impact des collectes sur la propreté urbaine ;
  • impact de l’aménagement des places et voiries sur la propreté ;
  • gouvernance : partage des rôles et responsabilités entre acteurs-clés.

La Stratégie de propreté urbaine se structure autour de trois axes principaux :

  • un axe préventif, avec les mesures nécessaires pour éviter que le déchet ne se retrouve au mauvais endroit (par terre, dans le canal, dans la nature, etc.) ;
  • un axe réactif, reprenant les mesures de nettoyage à développer quand l’insalubrité ou la salissure est présente dans l’espace public ;
  • un axe répressif, avec les mesures visant à contrôler, à sanctionner la personne ayant commis un acte de malpropreté dans l’espace public.

Plusieurs projets pilotes ont déjà été initiés depuis le début de législature. Ils alimenteront les réflexions menées dans les groupes de travail. Ces projets visent notamment à :

  • développer une méthodologie et un outil commun pour objectiver le niveau de propreté des espaces publics et mesurer son évolution au fil du temps, afin d’ajuster en conséquence l’action et les missions des opérateurs de propreté (phase-test menée à Ixelles en 2020, dans le cadre de la collaboration entre la Région et FostPlus) ;
  • dans ce même cadre, mettre en place, dans une première phase-test, des « Managers publics de zone » dans quatre zones emblématiques, où la coordination des différents acteurs s’avère clairement insuffisante : la gare du Midi, la Place Liedts, la Place Flagey et le Mont des Arts. Ces Managers mobiliseront et fédéreront tous les acteurs de la zone concernés afin d’établir un plan d’action concerté et d’en assurer la mise en œuvre ;
  • pour Bruxelles Propreté, renforcer l’action répressive régionale, avec l’installation de caméras mobiles dans les lieux les plus problématiques en matière de dépôts clandestins, tant sur les voiries régionales que communales. 273 procès-verbaux ont été rédigés pour les neuf derniers mois de l’année 2020 par Bruxelles Propreté sur base de ce système ;
  • impliquer les citoyens dans la lutte contre la malpropreté, via l’appel à projets Inspirons le Quartier, dont l’édition 2021 a été élargie à la thématique de la propreté (projet mené en partenariat par les acteurs régionaux Bruxelles Environnement et Bruxelles Propreté, avec la collaboration de FostPlus).

Ce processus de co-construction de la Stratégie de Propreté urbaine aboutira, en décembre 2021, à un plan d’action concerté entre tous les acteurs, répondant aux réalités de terrain. Les projets pilotes ont été lancés afin d’alimenter l’élaboration de la Stratégie de propreté urbaine, en testant différentes mesures innovantes. Ces projets pilotes seront poursuivis et amplifiés s’ils sont évalués positivement et validés par les acteurs dans le cadre de l’élaboration de la Stratégie. D’autres suivront durant cette année 2021, et les mesures concrètes de la Stratégie de propreté urbaine seront mises en œuvre dès 2022.

Plus d’infos ?

Pour le cabinet d’Alain MARON
Nicolas Roelens : 0485/89.83.95