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Quatre ans après les recommandations de la Commission d’enquête parlementaire, l’heure est au bilan des mesures prises par l’équipe aux commandes du Samusocial depuis 2019. Ce jeudi 27/1, Alain Maron, Ministre bruxellois de l’Action sociale et de la Santé et le Samusocial ont donc présenté au Parlement bruxellois les éléments de suivi de ces recommandations.

Aujourd’hui, le Samusocial est une asbl de droit public créée par une ordonnance régionale et soumise aux règles de gouvernance et de transparence qui prévalent dans le secteur public. Le conseil d’administration est constitué de représentants de la société civile, dont le Président, mais également, pour la majorité de ses membres, de représentants et d’observateurs du gouvernement (ministre de tutelle, ministre-président,…) afin de respecter le caractère public de l’association. L’assemblée générale est quant à elle constituée de représentants de la société civile et du secteur de l’aide aux personnes sans abri.

“Cette gouvernance mixte constitue une véritable valeur ajoutée, offrant une diversité d’acteurs et permettant une vraie culture de débat ” selon Stéphane Heymans, président du Samusocial.

Alain Maron, Ministre bruxellois de l’Action sociale et de la Santé : “Il était primordial que la gouvernance et la gestion du Samusocial soient assainies avec notamment un conseil d’administration composé de représentants publics. C’est chose faite. A cela s’ajoute un contrôle régulier par l’administration de cette asbl de droit public.” 

Depuis qu’elle est aux commandes, l’équipe dirigeante est animée par trois grands objectifs prioritaires: Améliorer la gouvernance et la gestion interne, améliorer la qualité de l’accueil et des services offerts et restaurer la confiance auprès de toutes les parties prenantes, soit les usagers de nos services, les premiers concernés, les équipes engagées sur le terrain, les partenaires socio-sanitaires et institutionnels, les politiques et les bailleurs qui nous mandatent et les donateurs qui soutiennent notre action d’aide aux plus démunis.

Pour atteindre ces objectifs, le Samusocial a pris des mesures fortes et réorganisé le fonctionnement interne de l’association afin de répondre aux recommandations de la Commission d’enquête : mise en demeure des ex-administrateurs et constitution partie civile en vue de récupérer les jetons de présence perçus de manière illégitime, gratuité des mandats des administrateurs actuels, organisation équilibrée des délégations de pouvoir par le conseil d’administration, gestion rigoureuse et équitable des ressources humaines, plafond des rémunérations et alignement aux barèmes de la fonction publique, mise en place d’une comptabilité analytique et d’un système de contrôle interne rigoureux, mise en place d’un inventaire des dons, gestion globale de la qualité des services offerts (découvrez le détail des mesures prises ici).

 ”Nous avons implémenté ces mesures dans un contexte continu de crise (crise sanitaire, crise de l’asile, crise des familles en rue) tout en augmentant substantiellement le volume d’activités et en ouvrant toute une série d’infrastructures. L’exercice était délicat, il s’agissait de ne pas alourdir le fonctionnement interne et de préserver l’agilité et la réactivité qui restent essentiels pour un dispositif comme le nôtre. Mais nous pouvons aujourd’hui affirmer que nous avons relevé le défi avec succès” Stéphane Heymans Président du Samusocial.

En effet, ces deux dernières années de nombreux défis opérationnels sont apparus. Des challenges relevés avec brio par les équipes du Samusocial. Ces défis étaient liés aux nombreuses crises mais répondaient également à l’enjeu crucial de l’amélioration de la qualité de l’accueil offert par l’association  : “Ouverture d’hôtels et de centres de confinement, ouverture du premier centre d’accueil pour femmes isolées, de centres pour demandeurs d’asile, places d’accueil supplémentaires pour familles, passage à un accueil 24h/24, fractionnement des dortoirs en chambres, installation systématique de consignes pour sécuriser les affaires, révision des protocoles de nettoyage… Malgré le tourment provoqué par le scandale de 2017, les équipes sont restées mobilisées pour la mission sociale et dans des circonstances difficiles. Cet engagement au jour le jour mérite d’être salué” souligne Sébastien Roy, Directeur Général.

Aujourd’hui, 5 ans après la crise, le Samusocial a non seulement réussi à garder sa place prépondérante d’acteur de l’hébergement bruxellois mais il est aussi devenu l’un des opérateurs bruxellois les plus importants en matière d’aide aux personnes sans abri et, dans une mesure croissante, aux demandeurs d’asile. Chaque jour, les 12 centres d’accueil du Samusocial accueillent plus de 1.500 personnes et les équipes mobiles d’aide travaillent 24/7 sur l’ensemble de la région bruxelloise. Chaque année, sur près de 6.000 personnes accueillies, environ 1.500 personnes sont orientées vers des solutions de sortie de rue.

Ces chiffres rappellent l’importance de l’engagement quotidien des 400 à 500 travailleurs qui font du Samusocial un dispositif agile et performant dans l’aide d’urgence aux personnes sans solution d’hébergement.

“Je me réjouis de l’amélioration nette de la qualité de l’accueil et de l’accompagnement des personnes prises en charge pour ce nouveau Samusocial. Ceci se traduit concrètement notamment par la qualité des infrastructures dans lesquelles les personnes sont accueillies – il y a par exemple 300 places qui sont disponibles dans un hôtel bruxellois. La création d’un lieu d’accueil pour femmes est aussi un élément positif à mettre en lumière, ainsi que le nombre important de personnes et familles accompagnées dans leurs démarches de régularisation administrative et vers des solutions durables d’hébergement ou de relogement” conclut Alain Maron.