Skip to main content

La Région bruxelloise compte près d’un millier d’espèces d’insectes pollinisateurs et entend bien les protéger. Pour cela, le gouvernement bruxellois a adopté ce jeudi 15 décembre, à l’initiative du Ministre de l’Environnement, Alain Maron, sa stratégie régionale en faveur des pollinisateurs. Celle-ci s’inscrit dans la droite ligne de la stratégie nationale belge 2021-2030. Objectif principal : réduire de 50 % le nombre d’espèces menacées et augmenter de 50 % le nombre d’espèces présentant une évolution positive afin de renforcer la biodiversité, garante de la vie sur notre planète.

Si les insectes pollinisateurs sont indispensables pour la biodiversité, ils jouent aussi un rôle crucial pour une grande partie des cultures destinées à notre alimentation. Pommes, rhubarbe, raisins, choux-fleurs, asperges sont autant d’aliments qui disparaitraient de nos assiettes sans l’intervention des insectes pollinisateurs. En Belgique, plus d’un tiers des espèces d’abeilles sauvages et de papillons ont disparu ou sont menacés de disparition.

Il est donc temps d’agir pour améliorer les conditions de vie des insectes pollinisateurs. De par sa nature urbaine et ses 52% de couverture végétale, Bruxelles représente un refuge pour beaucoup de pollinisateurs, car il y fait plus chaud et l’usage des pesticides y est moins répandu qu’en Flandre et en Wallonie. La Région bruxelloise a dès lors un rôle primordial et spécifique à jouer dans la protection des insectes pollinisateurs et de la biodiversité.

Pour Alain Maron, Ministre bruxellois de l’Environnement : « Comme les scientifiques l’ont encore rappelé dans le cadre de la COP15 sur la biodiversité, il est urgent de préserver notre patrimoine naturel et d’enrayer le déclin de la biodiversité si nous voulons assurer l’avenir de l’humanité. Cette ambitieuse stratégie en faveur des pollinisateurs est une étape supplémentaire dans notre action pour prendre soin de la biodiversité sur notre territoire et garantir un cadre de vie sain et agréable à tous les Bruxellois·es. C’est ce que nous faisons, avec cette Stratégie mais aussi dans tous les nouveaux espaces verts que nous aménageons et dans l’Opération Ré-création, où nous végétalisons une vingtaine de cours d’écoles.»

La Stratégie bruxelloise 2023-2030 pour les insectes pollinisateurs et auxiliaires compte une cinquantaine de mesures réparties en trois axes :

1. Connaître et comprendre

Ce premier axe vise à renforcer les connaissances sur l’état des différentes espèces d’insectes pollinisateurs, notamment en mettant à jour les différents atlas existants et en évaluant régulièrement les ressources alimentaires disponibles.

2. Protéger et agir

Le deuxième axe décline de nombreuses mesures concrètes pour créer un habitat propice aux insectes pollinisateurs, par exemple en végétalisant les surfaces bâties, en multipliant les bandes fleuries notamment sur les bermes, en réduisant l’utilisation des pesticides ou encore en diversifiant les plantations des espaces publics et en améliorant leur gestion. Ces mesures, visent à leur assurer des ressources alimentaires suffisantes et variées, au goût des uns et des autres. Ainsi, le chardon et les autres espèces de carduées seront réhabilitées dans certains espaces verts, comme les talus de chemins de fer, vu leur intérêt notamment pour les bourdons.

3. Communiquer et former

Enfin, cette stratégie comporte aussi un important volet de sensibilisation, visant essentiellement à diffuser les informations sur les bonnes pratiques à déployer qu’on soit un citoyen, un apiculteur, un gestionnaire, un professionnel des jardins, etc.

Cette Stratégie pour les insectes pollinisateurs a été concertée avec les acteurs de terrain, les associations et le monde académique. Sa mise en œuvre sera coordonnée par Bruxelles Environnement.